Formé le 15 janvier 1980, Hyacinthe a suivi une trajectoire erratique, oscillant dans l’océan Indien et touchant plusieurs fois La Réunion. Contrairement aux cyclones classiques qui traversent rapidement une région avant de s’éloigner, Hyacinthe a semblé s’acharner sur l’île, y déversant des quantités de pluie records pendant près de deux semaines. Ce phénomène inédit a entraîné une saturation totale des sols et une montée rapide des eaux.
Hyacinthe détient encore aujourd’hui certains records mondiaux de précipitations cycloniques. Entre le 17 et le 28 janvier 1980, certaines stations météorologiques de La Réunion ont enregistré plus de 6 000 mm de pluie, l’équivalent de plusieurs années de précipitations en seulement quelques jours. Cette quantité d’eau a engendré des crues catastrophiques, des éboulements et la destruction de nombreuses infrastructures.
Les conséquences de Hyacinthe furent dramatiques. Plusieurs communes furent isolées, des routes emportées, et des milliers d’habitants se retrouvèrent sinistrés. Le bilan humain fit état de 25 morts, tandis que les dégâts matériels furent estimés à plusieurs milliards de francs de l’époque. L’agriculture, notamment les cultures de canne à sucre, fut sévèrement touchée, aggravant la crise économique locale.
Hyacinthe reste un cas d’école pour les météorologues et un souvenir douloureux pour les Réunionnais. Il a mis en évidence la vulnérabilité de l’île face aux phénomènes climatiques extrêmes et a conduit à des améliorations dans la gestion des risques cycloniques. Aujourd’hui encore, il est cité comme l’un des cyclones les plus marquants de l’histoire de La Réunion.
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