Le Parc Marin de Blue Bay classé site Ramsar
«Le maillot de bain sera de circonstance». Tel était le message des organisateurs avant d'embarquer dans le bateau qui prend la direction du parc marin de Blue Bay, du côté de Pointe Vacoa.
Ce site qui est classé patrimoine national de l'île Maurice est d'une superficie de 353 hectares. Une tête dans l'eau peu profonde et vous voilà en train de nager avec plein de poissons autour de vous, aux couleurs multicolores. 72 espèces y vivent, parmi les quelques 38 espèces de coraux, qui font toute la richesse de cette biodiversité de la flore et de la faune de ce parc qui obtenu le slogan de site Ramsar en janvier 2008.
Ainsi, pas la peine d'emmener votre canne à pêche, mais plutôt votre tuba et le masque qui va avec. Ce jour-là, une régate de voiliers multicolores offrait un cachet arc-en-ciel au dessus du bleu de la mer calme. Un moment zen à apprécier à sa juste mesure….
Les Aigrettes, réserve naturelle protégée
De Mahébourg, et toujours en bateau, direction l'île aux Aigrettes, qui est une réserve naturelle à laquelle nos amis mauriciens accordent une attention particulière. C'est la Wildlife Foundation qui s'y colle.
Rose-Marie, guide sur cette île de corail de 25 hectares, nous a fait découvrir les milles et une richesses des lieux où cohabitent une végétation luxuriante et de petits animaux de toutes sortes. Entre les bois de bœuf, les bois de rat, les orchidées et autres variétés de vacoas, lézards, tortues, souris se baladent, et au dessus de leurs têtes les pigeons roses, les pigeons des mares et des crécerelles déploient leurs ailes, allant d'arbre en arbre.
«La formation de l'île s'est faite à partir de sable qui s'est fossilisé au fil des temps... C'est en 1987 qu'une convention a été signée pour la privatisation de ce milieu naturel où les Hollandais, à une certaine époque, ont rasé les bois d'ébène... En 1990, il n'y avait plus que neuf pigeons des mares qui ont été recensés. Actuellement, les pigeons roses, les oiseaux à lunettes et le cardinal de Maurice se partagent l'espace aérien de l'île. 25 tortues Aldabra originaires des Seychelles aident à disséminer les graines et à assurer le renouvellement naturel des plantes». Rose-Marie est intarissable et nous amène ensuite à la découverte de quelques chauve-souris, impassibles et la tête à l'envers dans leur cage.
Une boutique-souvenir ferme la visite de l'île aux Aigrettes, sachant que tout ce qui est vendu en cet endroit est réinvesti dans la restauration et la préservation des lieux.
Une guide hors-pair et passionnée de la nature, en la personne de Rose-Marie, qui connaît l'île sous toutes ses facettes
L'île aux Flamands: le «désert»
Si vous êtes amateur de shopping et préférez les bains de foule, circulez, il n'y a rien à voir. L'île aux Flamands, c'est un petit banc de sable côtier qui se situe un peu nulle part dans l'Océan Indien. Vous pouvez le traverser en quelques foulées tranquilles. Pas âme qui vive, encore moins de flamands et pas un seul arbre pour se protéger du soleil; seul le bruit de la mer pour vous accompagner lors de votre passage sur ce petit bout de terre. Où, paraît-il, des mariages peuvent être organisés.
A l'Est de Maurice, l'île aux Flamands fait partie des parcs nationaux du pays. Même si l'envie vous prend de jouer à Robinson Crusoë en ces lieux, le pari sera difficile!
Le Dalblair: cela s'est passé en février 1902
Le 2 février 1902 plus exactement, ce cargo écossais a échoué sur le récif de la Pointe d'Esny, après un cyclone dévastateur. Des 1474 tonnes du navire, il ne reste plus que ce bout d'épave rongé par le sel et l'eau, sur lequel viennent inlassablement s'abattre les vagues.
Il faut dire que pas moins de 600 épaves reposent sur le fonds de l'océan mauricien, victimes de cyclones et d'erreur de navigation, pour la plupart portant pavillon anglais et français. Tel un fantôme, les restes du Dalblair ne peuvent qu'être vus à distance respectable, compte tenu des dangers potentiels qui peuvent exister autour du vestige. Des bouts de ferraille qui peuvent traîner ici et là et la force des vagues empêchent son approche. Et ce pour le plus grand bonheur de la faune et de la flore qui s'y sont installées au fil du temps.
Roland Chane