N’étant pas allé aux urnes pour cause de détestation profonde de qui vous savez, je me suis penché sur l’existentialisme culinaire. Là, ça, c’est une bonne cause et comme j’avais devant moi un filet mignon pâlissant d’ennui…
Pour un filet mignon, vous prenez : 6 cuillères à soupe de siaw ; ½ cuillère à soupe de vetsin ; 2 cuillères rases de poivre du moulin ; 1 cuillère à soupe d’huile de sésame ; 2 cuillères à soupe de miel (liquide ou crémeux, peu importe). Mettez le tout dans un bol et mélangez soigneusement : le miel doit fondre.
Placez le filet mignon dans un plat ; badigeonnez-le de tous côtés avec la mixture ; nappez largement de farine de riz gluant, farine de manioc ou fécule de maïs. Perso, je préfère la farine de riz gluant. Laissez s’imprégner.
Faire frire la bébête dans très peu d’huile, si possible de sésame. Friture à votre convenance : aujourd’hui, les bêtes sont si aseptisées, qu’on peut parfaitement consommer du steak de porc bleu ou saignant.
Lorsque vous estimez la cuisson à votre goût, passez un peu d’eau dans le plat où a eu lieu la marinade ; recueillez bien ces restes d’assaisonnement, touillez, mettez sur la viande ; cet amalgame profitera de la chaleur pour vous donner une belle sauce très épaisse.
Mettez-vous une grande serviette autour du cou et… Bon, j’arrête. BON’ AP’ !
P.S. : je présume qu’on peut appliquer la recette à un tas d’autres bouts de barbaque, bœuf, côtelettes, agneau, escalopes de volaille, tangue, queue de crocodile etc. Je n’avais que le filet mignon sous la main.
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