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La Réunion n'est pas épargnée par les ravages provoqués par la cocaïne. Les pouvoir publics viennent de lancer une grande campagne de sensibilisation sur le phénomène. Julien aujourd'hui sorti de son addiction a accepté de témoigner, lui qui a plongé dans la poudre blanche pendant 10 ans jusqu'à s'y noyer.
« Tout a commencé par curiosité. J’avais 27 ans, c'était il y a 10 ans. Je faisais une belle carrière, je gagnais bien ma vie, j'avais des amis, et j’aimais faire la fête. La cocaïne est apparue comme un moyen de tenir plus longtemps, de paraître plus fort, plus confiant. La première fois, je m'en souviens c'était en boite, un ami m'a proposé de le suivre dans sa voiture pour tester. Au début, c’était occasionnel, juste pour les soirées. Mais très vite, c’est devenu une habitude. »
Ce qui semblait anodin s'est transformé en un piège redoutable. Julien explique comment cette drogue, perçue comme un "stimulant social", s'est insinuée dans chaque aspect de sa vie. « J’en prenais pour rester performant au travail, pour gérer le stress, même parfois avant des réunions importantes. Je me sentais fort. Mais plus je consommais, plus je m’éloignais de la réalité. »
La dépendance s’est installée insidieusement. Les doses augmentaient, tout comme les dépenses. Julien a pu dépenser des milliers d’euros par mois, creusant un trou financier dont il n’avait pas conscience sur le moment. « Je mentais à tout le monde : à mes collègues, à ma famille, à moi-même. J’étais dans le déni total. »
Les conséquences ne se sont pas fait attendre. Sa santé s'est détériorée : insomnies, crises d'angoisse, tachycardie. Ses relations se sont effondrées. « Mes amis se sont éloignés, et mon travail est devenu insupportable. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même. »
C’est une overdose qui a marqué le tournant. « Cette nuit-là, j’ai cru mourir. C’était un électrochoc. J’ai réalisé que si je continuais, je ne verrais pas l’année suivante. C'est ma compagne qui m'a sauvé, mais elle m'a prévenu maintenant je devais choisir entre la coke ou elle. On croit pouvoir contrôler cette drogue, mais elle finit toujours par prendre le dessus. Le plus important, c’est de demander de l’aide. C’est ce qui m’a sauvé. »
Julien a entamé une thérapie intensive, mêlant psychothérapie et soutien en groupe. Le chemin a été long et semé d’embûches, mais aujourd’hui, il est sobre depuis trois ans. « La tentation est toujours là, mais j’ai appris à me battre chaque jour. Ce qui m’a sauvé, c’est de me reconnecter à moi-même, de retrouver des objectifs sains et de reconstruire des relations solides. Et l'amour, je dois tout à celle qui est devenu ma femme l'année dernière. » . Aujourd'hui Julien a totalement changé de vie, il habite dans les hauts loin des fêtes. Après une reconversion professionnelle totale, l'ex commercial est artisan dans le bâtiment, grand sportif et surtout heureux.
« Tout a commencé par curiosité. J’avais 27 ans, c'était il y a 10 ans. Je faisais une belle carrière, je gagnais bien ma vie, j'avais des amis, et j’aimais faire la fête. La cocaïne est apparue comme un moyen de tenir plus longtemps, de paraître plus fort, plus confiant. La première fois, je m'en souviens c'était en boite, un ami m'a proposé de le suivre dans sa voiture pour tester. Au début, c’était occasionnel, juste pour les soirées. Mais très vite, c’est devenu une habitude. »
Ce qui semblait anodin s'est transformé en un piège redoutable. Julien explique comment cette drogue, perçue comme un "stimulant social", s'est insinuée dans chaque aspect de sa vie. « J’en prenais pour rester performant au travail, pour gérer le stress, même parfois avant des réunions importantes. Je me sentais fort. Mais plus je consommais, plus je m’éloignais de la réalité. »
La dépendance s’est installée insidieusement. Les doses augmentaient, tout comme les dépenses. Julien a pu dépenser des milliers d’euros par mois, creusant un trou financier dont il n’avait pas conscience sur le moment. « Je mentais à tout le monde : à mes collègues, à ma famille, à moi-même. J’étais dans le déni total. »
Les conséquences ne se sont pas fait attendre. Sa santé s'est détériorée : insomnies, crises d'angoisse, tachycardie. Ses relations se sont effondrées. « Mes amis se sont éloignés, et mon travail est devenu insupportable. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même. »
C’est une overdose qui a marqué le tournant. « Cette nuit-là, j’ai cru mourir. C’était un électrochoc. J’ai réalisé que si je continuais, je ne verrais pas l’année suivante. C'est ma compagne qui m'a sauvé, mais elle m'a prévenu maintenant je devais choisir entre la coke ou elle. On croit pouvoir contrôler cette drogue, mais elle finit toujours par prendre le dessus. Le plus important, c’est de demander de l’aide. C’est ce qui m’a sauvé. »
Julien a entamé une thérapie intensive, mêlant psychothérapie et soutien en groupe. Le chemin a été long et semé d’embûches, mais aujourd’hui, il est sobre depuis trois ans. « La tentation est toujours là, mais j’ai appris à me battre chaque jour. Ce qui m’a sauvé, c’est de me reconnecter à moi-même, de retrouver des objectifs sains et de reconstruire des relations solides. Et l'amour, je dois tout à celle qui est devenu ma femme l'année dernière. » . Aujourd'hui Julien a totalement changé de vie, il habite dans les hauts loin des fêtes. Après une reconversion professionnelle totale, l'ex commercial est artisan dans le bâtiment, grand sportif et surtout heureux.
