7 Magazine Réunion, L’actualité people et lifestyle à l’île de la Réunion
7 Magazine Réun
La Région Réunion

Rayonner dans le Grand Océan Indien


Les échanges économiques, culturels, politiques ont toujours existé entre La Réunion et les pays de la zone, pour des raisons historiques, géographiques et culturelles. La double appartenance de La Réunion à l’Union Européenne d’une part, et à son environnement régional d’autre part, lui confère de nombreux atouts mais constitue aussi un facteur de complexité qui explique tout l’enjeu de la Coopération régionale et des relations internationales. C’est pourquoi le processus d’insertion régionale est désormais reconnu comme un facteur incontournable du développement de La Réunion pour lequel la Région Réunion est chef de file.


Par La Réunion Positive - Publié le Vendredi 3 Janvier 2020 à 10:24

Rayonner dans le Grand Océan Indien

Les enjeux de la Coopération

 
La politique de Coopération régionale et de relations internationales vise à favoriser le rapprochement des hommes, des idées, des cultures et des projets, notamment avec certains des pays à l’origine du peuplement de la Réunion. Mais l’ouverture de la Réunion à son environnement représente également un vivier d’opportunités économiques important.

La Région Réunion, à travers sa politique de coopération et de relations internationales oeuvre ainsi en faveur d’une meilleure insertion de notre île dans son environnement régional avec pour objectif premier de développer de nouvelles perspectives de formation, d’emploi et d’échanges économiques pour nos jeunes et nos entreprises.
La coopération est porteuse de développement pour les pays et territoires qui y participent, en favorisant la mutualisation, les échanges et la valorisation des compétences. Elle vise à un co-développement mutuellement avantageux. Dans le sud-ouest de l’océan Indien, les actions de coopération menées à partir de La Réunion et de Mayotte améliorent et facilitent les relations des deux Départements d’outre-mer avec les pays de la zone, tout en faisant émerger de nouvelles opportunités de développement.
Le Grand océan Indien est une zone dynamique, dans laquelle de nombreux processus sont à l’oeuvre et que La Réunion doit prendre en compte afin de garantir son développement et son avenir.

En effet, la zone de l’océan Indien est caractérisée par de fortes disparités et des écarts de développement (une vingtaine d’États parmi lesquels des pays moins avancés – PMA -, des pays à revenus intermédiaires – PRI - , des nouveaux pays industrialisés – NPI - mais également des pays appartenant au G 20, tels que l’Afrique du Sud et l’Australie). Dans cet espace, La Réunion se distingue notamment par ses nombreux atouts, mais également par son expertise dans de multiples domaines.

Par ailleurs, la zone du Grand océan Indien est un espace géostratégique avec d’importantes ressources naturelles telles que les hydrocarbures dans le golfe persique (60 % des réserves mondiales), les minerais en Afrique australe (75 % du platine, 50 % de l’or, 84 % du diamant industriel, 40 % du cuivre mondial ou encore les ressources halieutiques (pêche). Cette zone est également un « hot spot » de la biodiversité mondiale avec de nombreuses espèces migratrices (oiseaux, mammifères marins,…) dont la préservation nécessite des démarches concertées ; ainsi qu’un espace stratégique pour les échanges internationaux en termes de flux commerciaux et de voies maritimes.

Les pays de la zone, incluant le territoire réunionnais, doivent faire face à des risques naturels et à des menaces diverses (actes de piraterie, menaces terroristes, etc.) auxquels des réponses peuvent être apportées grâce à la mise en commun d’informations et d’expertises à l’échelle de l’océan Indien. Ainsi, la coopération entre les instituts de météorologie de l’océan Indien, à travers le partage de données, permet de définir des modèles plus robustes pour les prévisions cycloniques dans la zone.

La politique de coopération régionale et de relations internationales se caractérise également par les relations diplomatiques, les visites institutionnelles qui entretiennent les liens d’amitié tissés entre la Région Réunion et les pays partenaires : des relations humaines, des rencontres et des échanges.

À titre d’exemples, en 2016, l’Ambassadeur de Chine en France effectuait pour la première fois une visite de 4 jours à La Réunion. Des liens culturels, éducatifs et touristiques forts unissent la Chine et La Réunion, c’est pourquoi la Région Réunion a fait de la Chine l’une des priorités de sa politique de coopération régionale et de relations internationales.

De même en 2018, les acteurs de la Maison de l’Export ont rencontré l’Ambassadeur d’Afrique du Sud en France.

Par ailleurs, en 2019, la collectivité a accueilli l’Ambassadeur de France à Madagascar et l’Ambassadeur de France aux Seychelles. Ces rencontres ont permis d’avancer sur les sujets de coopération entre les territoires, dont les opportunités d’export pour les entreprises réunionnaises. Sont aussi régulièrement accueillies, les délégations étrangères de passage à La Réunion : l’occasion de faire le point sur les projets en cours et à venir, et d’impulser les coopérations bilatérales existantes, découlant des différents accords de coopération signés entre la Région et les pays du Grand océan Indien.
 


POURQUOI FAIRE LE CHOIX DE LA COOPÉRATION RÉGIONALE ?

  - pour favoriser le rapprochement des Hommes, des idées, des cultures et des projets, par des échanges dans tous les domaines ;
- pour offrir aux jeunes Réunionnais la possibilité de découvrir d’autres horizons et de saisir de nouvelles opportunités en termes de formation professionnelle et d’emploi ;
- pour élargir le marché intérieur de La Réunion dont l’étroitesse est un frein au développement des entreprises locales et à la délocalisation des entreprises extérieures ;
- pour créer de l’emploi à La Réunion par l’accompagnement d’entreprises et de clusters à l’international ;
- pour mobiliser/valoriser toute l’expérience et la technologie disponibles à La Réunion, qui dispose de pôles d’excellence dans de nombreux domaines ;
- pour participer au développement des pays qui environnent La Réunion, et notamment les pays les moins avancés (PMA) ;
- pour élaborer des réponses plus efficaces face à des enjeux communs (risques naturels et sanitaires, changements climatiques, préservation de la biodiversité, valorisation d’un patrimoine culturel commun) ;
- pour faire vivre et optimiser les différents accords qui ont été signés entre la Région Réunion et les pays du Grand océan Indien au titre de la loi d’orientation pour l’outre mer.
 
 

Une Coopération active

  La Coopération régionale vise à une meilleure insertion de la Réunion dans son environnement régional et à soutenir une stratégie d’ouverture internationale. L’enjeu de cette insertion est de favoriser le développement de la Réunion et un co-développement mutuellement avantageux avec les pays de la Zone du Grand Océan Indien.


LA COMMISSION DE L’OCÉAN INDIEN (COI)


Il s’agit d’une organisation intergouvernementale créée en 1984 (Accord de Victoria), qui regroupe cinq États membres : l’Union des Comores, la France au titre de La Réunion, Madagascar, Maurice et les Seychelles.

Seule organisation régionale d’Afrique composée exclusivement d’îles, elle défend les spécificités de ses États membres sur les scènes continentale et internationale. Bénéficiant du soutien actif d’une dizaine de partenaires internationaux, la COI donne corps à la solidarité régionale à travers des projets de coopération couvrant un large éventail de secteurs : préservation des écosystèmes, gestion durable des ressources naturelles, sécurité maritime, entrepreneuriat, santé publique, énergies renouvelables ou encore culture.


LA MAISON DE L’EXPORT


Elle est un guichet unique pour l’internationalisation des entreprises réunionnaises. Cette structure, qui rassemble les partenaires publics et privés oeuvrant dans ce domaine, est une porte d’entrée pour tout porteur de projet qui recherche un accompagnement administratif et financier dans ses démarches d’exportation de biens ou de services vers les marchés extérieurs. La Maison de l’Export est animée par une équipe opérationnelle de la Région Réunion qui affirme son rôle de chef de file sur l’internationalisation de son territoire, aux côtés des acteurs locaux de l’export. Dans l’objectif de se connecter au monde et de conquérir des marchés extérieurs, les partenaires se sont ainsi accordés sur un Plan Régional d’Internationalisation des entreprises (PRIE) signé en 2015.


ZOOM sur
LA RÉGION AU SEIN DES ORGANISATIONS RÉGIONALES

 
La Région maintient sa contribution aux activités et aux projets mis en oeuvre par la Commission de l’Océan Indien (COI) afin de renforcer la présence de La Réunion au sein de cette organisation régionale et de défendre les intérêts spécifiques de notre territoire. Il est à noter que le secrétaire Général de la COI sera, à partir de juillet 2020 et pour une période de quatre ans, un ressortissant de la France/Réunion. Par ailleurs, hors COI, la collectivité souhaite accroître la visibilité de La Réunion au sein du COMESA et de l’IORA.
Ces organisations mettent en oeuvre des programmes de coopération dans des domaines stratégiques pour notre île, à l’instar des énergies renouvelables, des biotechnologies, ou encore de la santé. De plus, l’agenda économique de ces deux entités prévoit, tout au long de l’année, diverses rencontres d’affaires (business forum, rencontres B to B, séminaires thématiques..) susceptibles de mobiliser les entreprises locales, qui sont à la recherche de nouveaux relais de croissance et ont exprimé leur souhait de prospecter les marchés de la zone.



CONTACT

➜ LES ANTENNES RÉGIONALES ET BUREAUX ÉCONOMIQUES
Véritables relais de l’action de la collectivité, les antennes et bureaux économiques décentralisés de la Région ont un rôle essentiel en termes d’animation territoriale et permettent de faciliter l’accès à l’information et à la réalisation de projets d’intérêts communs.

ANTENNE DES COMORES
Nadège Lagardère - Responsable d’antenne
- nadege.lagardere@cr-reunion.fr
- 00269 350 13 06
- 00269 440 13 06
- 00262 692 62 72 22

ANTENNE DE MAURICE
Grégory Martin - Responsable d’antenne
- gregory.martin@cr-reunion.fr
- 00 230 454 56 05
- 00 230 5422 53 54
Aurélien Mollard (VSI) Chargé de projet INTERREG V OI
- aurelien.mollard@cr-reunion.fr
- 00 230 54 79 72 32

ANTENNE DE MADAGASCAR
Michel Galindo - Responsable d’antenne
- michel.galindo@cr-reunion.fr
- 00261 20 22 669 17
- 00261 32 07 022 25
- 00261 20 22 669 29
Mathilde Lebon (VSI) - Chargée de projet INTERREG V Océan Indien
- mathilde.lebon@cr-reunion.fr
- 00261 34 283 45 6
- 00261 20 22 669 29

ANTENNE DES SEYCHELLES
Benjamin MARTIN (VSI) - Chargé de projets INTERREG V Océan Indien
- benjamin.martin@cr-reunion.fr
- 00248 27 87 04 0

BUREAU ÉCONOMIQUE DE TIANJIN
Fabrice Ming-Tu-Yak
- fabrice.ming@cr-reunion.fr

BUREAU ÉCONOMIQUE DE MAPUTO
Stela Grosse
- stela.grosse@cr-reunion.fr
- 00258 84 412 5942

INTERREG V OI : un programme dynamique

  Dans le cadre de la politique régionale de l’Union Européenne, INTERREG V Océan Indien est un instrument de financement de la coopération territoriale européenne, qui vise à renforcer les liens et échanges entre la Réunion, Mayotte et les pays de l’Océan Indien. La gestion de ce programme européen est assurée par la Région Réunion.
 
Le programme INTERREG V Océan Indien comprend deux volets :

➜ La coopération transfrontalière concerne la coopération entre La Réunion et les pays de la Commission de l’Océan Indien (Madagascar, Seychelles, Comores, Maurice), pour un montant de financements européens (montants UE) de 41,4 M€.

➜ La coopération transnationale permet de soutenir la coopération entre La Réunion et/ou Mayotte et les pays suivants, Madagascar, Seychelles, Maurice, Comores, Mozambique, Tanzanie, Kenya, Maldives, Inde, Australie et Terres Australes et Antarctiques Françaises pour un montant UE de 21,8 M€. L’objectif du dispositif est de développer les échanges avec les pays voisins dans les secteurs de l’innovation, de l’éducation, sur le volet économique ou encore touristique.

 Tous les projets soutenus par le programme INTERREG V océan Indien sont portés par des acteurs français de La Réunion et/ou de Mayotte. Ils impliquent au moins un partenaire étranger de la zone. La majorité des projets soutenus concerne plusieurs États. On note une implication forte des pays de la COI (Madagascar, Maurice, Comores et Seychelles) ainsi que du Mozambique.



LES 5 PRIORITÉS DU PROGRAMME INTERREG V OI

- Accroître le potentiel international de recherche et d’innovation dans l’océan Indien
- Soutenir le développement des échanges économiques dans l’océan Indien
- Renforcer les capacités collectives d’adaptation au changement climatique et à la prévention et gestion des risques
- Renforcer les capacités de connaissance et de valorisation du patrimoine naturel et culturel
- Élever le niveau de compétence par le soutien aux actions de formations et d’échanges


ZOOM sur DES EXEMPLES DE PROJETS SOUTENUS EN 2018
RECHERCHE : RENOVRISK - CYCLONES
 
Ce projet porté par l’Université de La Réunion ambitionne d’améliorer la connaissance des cyclones tropicaux se développant dans le bassin sud-ouest de l’océan Indien et de mieux appréhender leurs impacts sur les principales îles habitées, depuis l’époque actuelle jusqu’à l’horizon 2100. Il vise le développement d’outils de mesure innovants (drones, balises) qui alimenteront des modèles d’analyse du risque déployés à l’échelle du territoire. Un volet important de ce programme concerne la représentation numérique des cyclones futurs sur l’océan Indien dans le contexte du changement climatique.

Les projections issues de ReNovRisk-Cyclones permettront de fournir des estimations de pluies, vents et houles à l’horizon 2040, 2080 et 2100, mais aussi d’estimer la ressource en eau disponible par la recharge cyclonique dans un contexte de sécheresse territoriale plus marquée.
 
PRÉSERVATION DU PATRIMOINE NATUREL : INDIAN SEA TURTLES
 
Le projet mis en oeuvre par l’IFREMER, en partenariat avec l’administration des TAAF, Seychelles Islands Foundation et le Département de Mayotte, contribue à la préservation des tortues marines, en particulier des tortues vertes (Chelonia mydas) et imbriquées (Eretmochelys imbricata) dans le sud-ouest de l’océan Indien. Le projet repose sur le marquage des tortues marines par des balises à faible coût afin de déterminer les durées et les saisons de fréquentation de leurs habitats fonctionnels. Dans le cadre du développement d’un réseau de scientifiques de la zone, des formations sur les techniques et l’utilisation des balises sont assurées. Les données obtenues seront diffusées en Open data et les études feront l’objet de publications scientifiques.


Chiffres clés

depuis juillet 2016
- 45,7 M€
- 167 projets accompagnés
- 10 pays partenaires
- 5 priorités soutenues