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Agressions à tout va



Par . - Publié le Mercredi 26 Septembre 2012 à 19:09

Il ne se passé plus désormais une seule journée sans qu’on entende parler d’agressions. Que ce soit ici dans notre île ou ailleurs, en métropole ou à l’étranger. Agresser, c’est le leitmotiv de cette deuxième décennie du 21ème siècle, quand bien même la violence n’est pas une grande nouveauté en soi.
Ce qui choque aujourd’hui, c’est le fait que les agressions se radicalisent et visent tout le monde. Citons juste trois agressions récentes, qui on eu lieu le même jour et qui ont fait la Une de nos journaux.
D’abord, l’agression de deux journalistes (Le Quotidien et le JIR) lors de la “conférence de presse” de Thierry Robert, le député-maire de Saint-Leu, devant la Préfecture. Inadmissible bien entendu, même à considérer que la Une du JIR n’était pas en faveur de l’élu. Ce n’est pas en se défoulant sur des journalistes, invités par le maire lui-même, que les choses avanceront plus et mieux, bien au contraire. Et cela aurait pu être plus grave si le journaliste mis à terre et agressé n’avait pas réussi à s’enfuir. Où va-t-on si la presse ne peut plus faire son travail correctement?
Ensuite l’agression d’un policier, quasiment le même jour, à La Montagne. Le policier qui vient règler un problème et se fait agresser à coup de couteau, ce n’est pas acceptable, quel que soit le motif avancé. Et on comprend le geste de l’autre policier qui tire pour défendre son collègue. Il n’y a pas photo, on ne peut pas laisser l’anarchie s’installer.
Enfin l’agression d’un prêtre au Port par un jeune qui flirtait avec son amie devant l’église et à qui le prêtre aurait fait des réflexions. Chacun a sa version, l’homme de foi aurait été agressif selon le jeune, et le jeune le serait devenu à son tour, quoi qu’il en soit, la violence, dans un tel cas, n’est pas la solution.  
Et je ne parle pas de ce qui se passe dans le monde –ce qui demanderait des pages entières- ni des agressions régulières d’enseignants, ni d’autres agressions quotidiennes dont on entend parler sur Freedom ou relatées par les journaux. La violence est devenue banale, il est aujourd’hui “normal” de s’emporter pour un oui ou un non, de frapper pour voler, de taper sur des journalistes, policiers, curés, enseignants, …
La crise économique peut-elle expliquer en partie ces dérapages? Peut-être, mais cela ne justifie pas ces actes condamnables. La violence est-elle indissociable de l’avenir de notre société? Si c’est le cas, ce sera la fin d’un monde de tolérance et de vivre-ensemble. Mais si on croit encore en l’homme, on ne peut qu’encourager les initiatives, peu nombreuses hélas, destinées à bannir la violence à tous les niveaux. On peut surtout espérer une amélioration générale des conditions de vie des uns et des autres, et un changement de mentalité. L’espoir fait vivre…