7 Magazine Réunion, L’actualité people et lifestyle à l’île de la Réunion
7 Magazine Réun
People Réunion

Gérard Bonnet : Un don exceptionnel en héritage

"Mon berceau en rotin se promenait tout seul dans la pièce"


Il faudrait des pages et des pages pour ce Madame Aude i aime...
Notre chroniqueuse a jeté son dévolu cette semaine sur un personnage totalement fascinant, bien connu des lecteurs de 7 Magazine pour sa rubrique de naturopathie mais aussi pour ses célèbres prédictions de fin d’année, toujours très attendues et si fiables sans oublier ses dons de magnétiseur! Gérard Bonnet a tenu à recevoir Madame Aude dans son cabinet de consultation de Saint-André, un antre extraordinaire, un musée du parcours initiatique qui fleure les huiles essentielles. Les nombreux bouddhas présents dans la pièce se sont régalés lors cet entretien où le médium a vraiment joué le jeu, Madame Aude aussi...
Un grand moment...


- Publié le Mercredi 4 Décembre 2013 à 09:00

Madame Aude et Gérard Bonnet
Madame Aude et Gérard Bonnet
 

Avant et après son parcours initiatique: Gérard est métamorphosé, le play boy fêtard est devenu médium  après un long parcours qui le mènera du Surinam aux Philippines
Avant et après son parcours initiatique: Gérard est métamorphosé, le play boy fêtard est devenu médium après un long parcours qui le mènera du Surinam aux Philippines


Leur rencontre

Gérard Bonnet: Pour moi c’était à la soirée Elite, il y a deux ans. Nous nous sommes parlés quelques instants... Je savais que nos chemins se recroiseraient.
Madame Aude: Je ne sais plus franchement, mais je sais que je l’ai vu. On ne l’oublie pas!

Les questions de Madame Aude

Comment peut-on être naturopathe et passer à la voyance? Vous en êtes vous aperçu petit ou ensuite?
C’est familial, mon arrière grand-mère était guérisseuse, elle était surnommée «la sorcière aux orties». Ils vivaient près de Lourdes, à Argeles Gazost, dans les Pyrénées Orientales. Ma grand-mère, quant à elle, était médium.  Ma mère avait aussi le don, mais étant médecin, elle n’a jamais pratiqué. Jusqu’à l’âge de 25 ans, j’ai totalement refusé ce don. J’avais envie de vivre, ne voulais pas recopier le schéma de ma grand-mère et de mon arrière grand-mère qui passaient leur temps à aider et à soulager les autres. Ce don exige de donner beaucoup! Donc j’ai décidé de partir aux Etats-Unis et là j’ai passé des diplômes pour être chiropracteur (ndlr: personne qui soigne par la manipulation des vertèbres), et un autre de naturopathe.
 
Comment cela se passe t-il concrètement pour la voyance?
J’ai des flashs. C’est comme si j’avais un prompteur devant moi, je vois les choses défiler.
 
Comment avez-vous eu votre premier flash?
J’avais 5 ans... J’allais passer mes vacances à Argeles Gazost. La maison du boulanger jouxtait celle de mes grands-parents. J’aimais beaucoup le boulanger qui me gâtait toujours en croissants et autres... Un jour je n’ai pas voulu lui dire bonjour. Mon grand-père était furieux, je me suis fait gronder. Je savais qu’il allait mourir, je l’ai expliqué ainsi. Deux jours plus tard, il était mort. Ma mère m’a raconté cela plus tard... Elle m’a aussi dit que mon berceau en rotin se promenait tout seul dans la pièce. Nous sommes une famille matriarcale, je n’aurais pas dû avoir le don, ma mère n’a eu que trois fils, elle a perdu une petite fille... Voilà pourquoi j’ai reçu ce don. Je pense que ma nièce l’a aussi. Elle avait 4 ans, et assistait à une scène où je soignais une verrue d’une amie. La petite naturellement lui a dit de mettre dessus de la bave d’escargot... Elle sait...
 
Et ensuite?
Jusqu’à 25 ans j’ai totalement refusé ce don. Je voulais vivre.  Je menais une vie de fête, j’habitais dans les Caraïbes où j’avais monté un restaurant et un hôtel avec  une discothèque qui s’appelaient Studio 7... J’aime ce chiffre!
 
Votre grand-mère ne vous a pas initié?
Non, elle savait que mon parcours initiatique passerait par d’autres. 
En revanche mon arrière grand-mère m’a fait, quand j’étais petit, le dessin d’un papillon et m’a dit: “Tu iras dans une île”. Elle m’a dit que mon premier maître habiterait à côté, qu’il y en aurait un autre et que ce serait 
des hommes de couleur... Le pap­­­illon figurait Les Antilles et ceux qui m’ont formé étaient au Surinam et aux Philippines... (NDLR :  son premier maître Rofaria était au Surinam et son deuxième maître, Joséphine aux Philippines. Cette dernière était guérisseuse aux mains nues et Gérard est  resté avec elle un an). 

Cela ne vous a pas influencé ?
Non, j’avais 10 ans à l ‘époque! Je suis parti aux Etats-Unis, aux 
Antilles, en Guadeloupe, en Martinique, à Saint Barthélémy, 
à Saint Martin, j’en ai bien profité. Là-bas, la mère d’une amie avait un fibrome... Je ne sais pourquoi mais je me suis lancé, j’ai proposé de la soigner! En fait je me servais de mon don de voyance mais en amateur, parfois à la porte de ma discothèque. J’ai guéri la dame, elle a voulu m’emmener au Surinam voir un homme qui lui avait prédit qu’un petit Blanc allait la soigner, dont le prénom commencerait par G et qui 
vivait la nuit. Le pays était en pleine guerre civile... Je suis resté 8 mois avec Ovaria, il m’a formé... Nous allions nous promener dans la forêt, il m’a appris les plantes. C’était mon premier maître et il était bien noir!
 
Comment avez-vous atterri à La Réunion?
Je suis allé à l’île Maurice en vacances, j’étais invité au premier téléthon. J’ai sympathisé avec des journalistes de La Réunion... Je voulais vivre en France, La Réunion s’est imposée. En 1997, je me suis installé à Montgaillard et j’ai développé une clientèle en tant que naturopathe et voyant. Humblement, je dirais que ça a tout de suite marché. 
Peut-être parce que je n’arnaque pas les gens?
 
N’avez-vous pas besoin de toucher les gens?
Une personne dégage quelque chose. Lorsque quelqu’un est malade, je le sens... Les animaux sentent la peur des humains, ce sont des choses qui passent...
 
Mais lorsque quelqu’un vient vous voir, vous savez pertinemment qu’il a un problème?
Les gens viennent me voir pour toutes sortes de choses... Pour parler politique, vie professionnelle, vie sentimentale. Chaque personne est un tiroir.
 
Est-ce que ça vous fatigue?
Gérard Bonnet:
Oui... Lorsque je soigne un zona par exemple, je porte physiquement les gens, c’est très fatiguant...
Madame Aude: Je vois son regard. Pendant qu’il parle, il m’étudie!
 
Voyez-vous quand les gens vous mentent?
Oui, et je ne me gêne pas pour leur dire. Je suis franc, les gens le savent et sans cela, je n’aurais pas de crédibilité.
Je leur demande alors 
de partir...
 
Est-ce que vous voyez pour vous-même?
Oui et alors j’angoisse...
 


Pourquoi aimez-vous Madame Aude?
Les gens ont besoin de rêver et elle arrive à apporter des réponses, et ce avec humour. Elle a un langage tellement particulier, fleuri et châtié à la fois. Elle est à l’aise avec tout le monde. C’est rarissime. Et puis il y a ce côté extravagant. Elle me fait penser à Raimu! Je l’aime, elle a ce charisme et cette bonne bouille... Et puis elle a gardé une beauté extraordinaire, ce bon cœur se voit.