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Jamel Debbouze évoque les circonstances de l'accident qui a coûté la vie au fils de Michel Admette


L'accident avec un train à la suite duquel Jamel Debbouze a perdu un bras à l'âge de 14 ans à Trappes est un sujet particulièrement sensible à la Réunion puisque le même choc a entrainé la mort de Jean-Paul Vaïty, le fils du chanteur Michel Admette, lequel accuse l'humoriste d'avoir poussé son fils sous le train.


Par Pierrot Dupuy - Publié le Vendredi 9 Février 2018 à 10:43

Jamel Debbouze évoque les circonstances de l'accident qui a coûté la vie au fils de Michel Admette
Jamel Debbouze rechignait jusqu'à maintenant à évoquer cet épisode tragique survenu en 1990 et il avait même annulé une représentation à la Réunion devant la menace de la famille Admette de faire un scandale et de porter leurs accusations en public, devant la presse. 

Excusez moi de vous poser cette question... 

Pour la première fois, il a raconté sa version de l'accident suite à la question d'enfants, au cours de l'émission "Au tableau !" diffusée mercredi soir sur C8 en métropole et que les Réunionnais ont pu voir hier soir. 

"Excusez-moi de vous poser cette question, mais pouvez-vous nous raconter ce qui s’est passé avec votre bras ?", demande une fillette. 

"Je suis sorti tard alors que je n’aurais pas dû sortir tard. Je me suis retrouvé sur le quai d’une gare. Je voulais gagner un peu de temps. J’ai vu le bus passer. Et j’ai traversé les rails en pleine nuit sans regarder, ni à gauche, ni à droite", explique Jdamel Debbouze. 

L'humoriste semblait étonné par la question : "J’ai fait une bêtise, je n’ai pas écouté mes parents. Et je me suis rendu compte tard que c’était une bêtise de ne pas écou­ter ses parents". 
A aucun moment cependant, le comédien n'évoquera la mort de Jean-Paul Vaïty. 

Jamel Debbouze déstabilisé par la question 

La présentatrice de l'émission, Caroline Delage, invitée par Europe 1 ce matin, a commenté la scène, affirmant que Jamel Debbouze a été "déstabilisé" par cette séquence: "On voit vraiment dans l'émission à quel point il est déstabilisé, surpris par cette question. Il y a un long moment d'hésitation, de surprise. Les enfants sont complètement captivés par la réponse de Jamel. C'est un moment assez rare de sincérité, de vérité, je crois qu'il n'a jamais répondu à cette question". 

La présentatrice de C8 a également révélé que Jamel Debbouze n'avait pas demandé à ce que le passage soit coupé au montage, précisant dans le même temps que l'émission "Au tableau!!!" était produite par Mélissa Theuriau, la femme de l'humoriste. 

Interviewé à la sortie du tournage de l'émission, Jamel Debbouze a confirmé avoir été déstabilisé par les questions des enfants. "Il y a une sincérité, une naïveté que l'on ne peut pas contourner", a-t-il dit. "Je sens qu'il n'y a que de la bienveillance, ce sont des enfants, je sentais qu'ils m'aimaient et qu'ils avaient envie de comprendre. Ils se sont laissés submerger par leur curiosité et nous, on ne peut pas trop faire les malins", a-t-il raconté, le sourire aux lèvres. 

Il conclût en affirmant avoir "pris un malin plaisir à leur répondre, sans tricher". Pas sûr que la famille Admette soit d'accord avec cette version... 

Une réputation de "voyou", "de casseur et de dépouilleur

Dans “Jamel Debbouze, l’as de coeur”, le biographe et journaliste Bernard Violet donne sa version de "l’accident". 

Selon Bernard Violet, le 17 janvier 1990, aux alentours de 20h, Jamel et son copain sont fauchés par le rapide Nantes-Paris en gare de Trappes. 

Ses propos sont repris par le site Backchich.info dans un article paru le 19 mai. “Jamel, alors âgé de 14 ans et demi, traîne derrière lui une réputation de "voyou", "de casseur et de dépouilleur". 

"Ce soir là, il aurait tenté de voler le superbe blouson au col de fourrure, avec plaque de shérif sur le cœur, de Jean-Paul. En se défendant, ce dernier serait tombé sur les voies, entraînant son agresseur”, relate le site qui précise que, Bernard Violet aurait interrogé beaucoup de témoins mais aussi Jamel, qui pour le coup serait resté moins bavard que d’habitude. “L’attitude de Jamel Debbouze n’est pas claire dans ce drame. Quand je lui ai posé la question en février 2008, lui, habituellement si bavard, s’est contenté de répondre : ‘Pour moi, c’est une affaire on ne peut plus claire. Il y a eu un non-lieu. La justice a parlé’”, raconte le biographe à bakchich.info. “ 

"Interrogés par le magistrat instructeur, certains témoins disent avoir vu deux garçons sur les voies, mais sans assister à une bagarre. En revanche, une jeune femme, Edwige A., raconte à des amies qu’elle a bien vu Jamel pousser Jean-Paul sur les voies. Mais pour elle, pas question de témoigner devant les policiers. On est en banlieue, et elle a bien trop peur car il s’agit d’un meurtre”, poursuit bakchich.info. 

Quand Bernard Violet l’interroge en septembre 2007, Edwige.A est moins catégorique : “J’ai peut-être pu dire que j’avais vu l’un des garçons pousser l’autre, mais le mot “meurtre” me semble très grave et ne faisait en tout cas pas partie de mon vocabulaire”. 

Jamel Debbouze blanchi deux fois par la justice 

La justice a conclu à deux reprises à un malheureux accident, mais les membres de la famille Admette, eux, n’en démordent pas : la mort de Jean-Paul n’est pas accidentelle. Et nul doute que cette première explication télévisée donnée par Djamel Debbouze les amènera à réagir à nouveau. 

Pierrot Dupuy