Joël et Alice Pelerin, enfoncent le clou et reviennent en force avec une exposition forte célébrant l’homme intitulée: «Au nom du Père…. Et de l’Art». Surfant sur la première édition à La Réunion de la célébration de la journée internationale de l’Homme, Joël Pelerin va frapper fort.
«C’est un nu masculin qui a fait péter les plombs du directeur du phare de Sainte- Suzanne » rappelle l’artiste. Le responsable de ce lieu avait à l’époque jugé que le public n’était pas apte à apprécier son œuvre Voir notre article. « Il discriminait ainsi son propre public » commente le photographe. Encouragé lors de la polémique par le soutien des media, de la population, de ses patients (ndlr : car le passionné de photos est médecin généraliste bientôt à la retraite), Joël a décidé d’exposer à nouveau.
La Cité des Arts, sous la houlette de René-Louis Pestel lui a ouvert largement ses portes et c’est ce même président de ce lieu de culture dionysienne qui a eu l’idée du titre de l’exposition : « Au nom du Père et de l’art ». A l’occasion de cette première célébration de la journée de l’Homme des conférences vont être organisées, des rencontres débats.
Joël Pelerin en tant que médecin, artiste épaulé par son épouse Alice, elle-même médecin et poète, s’interroge sur la place très particulière de l’homme, du père dans la société réunionnaise : « Nous cherchons à comprendre. Pendant longtemps les allocations familliales ont été versées à l’homme partout en France, sauf à La Réunion. En tant que médecins nous suivons des femmes depuis parfois trois générations. On voit qu’elles sont confrontées aux difficultés de vie et font parfois le choix de faire un enfant pour le statut social que cela implique. Pour une femme jeune, le fait d’avoir un enfant jeune c’est quasi l’assurance d’avoir un logement décent. Et l’homme la dedans, quelle est sa place? Le géniteur parfois peut être mis à l’écart pour ne pas perdre cette fameuse allocation parent isolé. Ce sont des femmes seules mais souvent elles aimeraient que leur copain soit leur conjoint… C’est parfois compliqué quant on est au chômage eu que l’on besoin des allocations ».
Partant de ce constat, l’artiste s’est attaché à « montrer que l’homme ça existe, le père et son bébé… J’aime photographier les couples ». Pour arriver à un tel résultat il a fallu des heures et des heures de travail, de patience. Pelerin, toujours aussi calme détaille ainsi ses shootings : «La première heure est systématiquement perdue. Au premier bruit de l’appareil le bébé pleure. Les photos ne sont pas terribles. C’est une approche… ». Au bout d’une heure, l’enfant finit par adopter le photographe qui fait partie du paysage, le bébé se détend, sourit. Bien entendu c’est sans compter avec tous les désagréments d’un bébé sans couche. Les clichés sont réalisés de très près. Pour pouvoir saisir ces instants, l’objectif doit être tout près des visages.
« Je peux être couché à côté du père. Pour faire de bonne photos il faut la proximité, un respect mutuel, que les gens soient à l’aise ». Et le photographe l’avoue, il n’est pas facile de trouver des modèles de nu masculin : « Ils sont souvent très complexés, ce sont les femmes qui posent tout d’abord et qui ensuite amènent leur mari… ».
Plus de 60 photos seront exposées, la plus grosse exposition jamais réalisée par l’artiste, dont certaines de la mémorable exposition avortée de Sainte-Suzanne qui étaient restées dans leur emballage d’origine!
Exposition du 16 au 29 novembre 2016, salle Banyan de la Cité des Arts
Ouvert du lundi au dimanche de 10h à 19h
Retrouvez tous les détails des conférences et débats sur: http://www.citedesarts.re/Au-nom-du-Pere-et-de-l-Art
«C’est un nu masculin qui a fait péter les plombs du directeur du phare de Sainte- Suzanne » rappelle l’artiste. Le responsable de ce lieu avait à l’époque jugé que le public n’était pas apte à apprécier son œuvre Voir notre article. « Il discriminait ainsi son propre public » commente le photographe. Encouragé lors de la polémique par le soutien des media, de la population, de ses patients (ndlr : car le passionné de photos est médecin généraliste bientôt à la retraite), Joël a décidé d’exposer à nouveau.
La Cité des Arts, sous la houlette de René-Louis Pestel lui a ouvert largement ses portes et c’est ce même président de ce lieu de culture dionysienne qui a eu l’idée du titre de l’exposition : « Au nom du Père et de l’art ». A l’occasion de cette première célébration de la journée de l’Homme des conférences vont être organisées, des rencontres débats.
Joël Pelerin en tant que médecin, artiste épaulé par son épouse Alice, elle-même médecin et poète, s’interroge sur la place très particulière de l’homme, du père dans la société réunionnaise : « Nous cherchons à comprendre. Pendant longtemps les allocations familliales ont été versées à l’homme partout en France, sauf à La Réunion. En tant que médecins nous suivons des femmes depuis parfois trois générations. On voit qu’elles sont confrontées aux difficultés de vie et font parfois le choix de faire un enfant pour le statut social que cela implique. Pour une femme jeune, le fait d’avoir un enfant jeune c’est quasi l’assurance d’avoir un logement décent. Et l’homme la dedans, quelle est sa place? Le géniteur parfois peut être mis à l’écart pour ne pas perdre cette fameuse allocation parent isolé. Ce sont des femmes seules mais souvent elles aimeraient que leur copain soit leur conjoint… C’est parfois compliqué quant on est au chômage eu que l’on besoin des allocations ».
Partant de ce constat, l’artiste s’est attaché à « montrer que l’homme ça existe, le père et son bébé… J’aime photographier les couples ». Pour arriver à un tel résultat il a fallu des heures et des heures de travail, de patience. Pelerin, toujours aussi calme détaille ainsi ses shootings : «La première heure est systématiquement perdue. Au premier bruit de l’appareil le bébé pleure. Les photos ne sont pas terribles. C’est une approche… ». Au bout d’une heure, l’enfant finit par adopter le photographe qui fait partie du paysage, le bébé se détend, sourit. Bien entendu c’est sans compter avec tous les désagréments d’un bébé sans couche. Les clichés sont réalisés de très près. Pour pouvoir saisir ces instants, l’objectif doit être tout près des visages.
« Je peux être couché à côté du père. Pour faire de bonne photos il faut la proximité, un respect mutuel, que les gens soient à l’aise ». Et le photographe l’avoue, il n’est pas facile de trouver des modèles de nu masculin : « Ils sont souvent très complexés, ce sont les femmes qui posent tout d’abord et qui ensuite amènent leur mari… ».
Plus de 60 photos seront exposées, la plus grosse exposition jamais réalisée par l’artiste, dont certaines de la mémorable exposition avortée de Sainte-Suzanne qui étaient restées dans leur emballage d’origine!
Exposition du 16 au 29 novembre 2016, salle Banyan de la Cité des Arts
Ouvert du lundi au dimanche de 10h à 19h
Retrouvez tous les détails des conférences et débats sur: http://www.citedesarts.re/Au-nom-du-Pere-et-de-l-Art