«The story of an idiot» (Vérone Editions) est un livre de 174 pages «qui se lit en une matinée, que vous soyez un lecteur novice ou expert» nous dit Larissa Fibaque. «C'est une histoire d'amour tumultueuse entre Ribey, une adolescente de 14 ans, et Eric, un garçon de 18 ans. Comme dans toutes les histoires d'amour, ils vont tous les deux rencontrer des difficultés, que ce soit dans le couple ou avec leurs familles respectives...»
Née à Saint-Benoît, Larissa Fibaque a été habituée à déménager régulièrement avec ses parents et sa sœur aînée. En grandissant, elle se lance dans le milieu de la mode, d’abord en tant que mannequin, puis comme organisatrice de soirées et chorégraphe de défilés.
Malgré son ambition, elle n’a pas connu le succès dont elle rêvait. En 2014, elle prend la décision de s’installer en France avec son mari. C’est à l’âge de 27 ans qu’elle débute l’écriture de son premier roman, “The story of an idiot” ("Lhistoire d'une idiote"). Larisssa nous raconte son parcours, ses malheurs et ses joies…
Née à Saint-Benoît, Larissa Fibaque a été habituée à déménager régulièrement avec ses parents et sa sœur aînée. En grandissant, elle se lance dans le milieu de la mode, d’abord en tant que mannequin, puis comme organisatrice de soirées et chorégraphe de défilés.
Malgré son ambition, elle n’a pas connu le succès dont elle rêvait. En 2014, elle prend la décision de s’installer en France avec son mari. C’est à l’âge de 27 ans qu’elle débute l’écriture de son premier roman, “The story of an idiot” ("Lhistoire d'une idiote"). Larisssa nous raconte son parcours, ses malheurs et ses joies…
Comment se passait votre vie à La Réunion?
A La Réunion, j'ai enchaîné pas mal de petits boulots, hôtesse de caisse, vendeuse en prêt-à-porter féminin et masculin,.... Mais l'idée de travailler pour quelqu'un ne m’a jamais plu. Je crois que je tiens cela de mon père! Etant petite je l’entendais toujours répéter: "Jamais je ne me ferais commander par quelqu’un, même pas par un patron!».
J'étais très attirée par la mode. Quand j'étais petite fille (9 ans), je disais toujours à ma mère que je souhaitais devenir mannequin. Adulte, je me suis dit que du haut de mes 174 cm, pourquoi ne pas tenter?
J’ai participé à plusieurs salons du mariage, et même un jour j'ai pu faire mon premier défilé en robe de mariée pour l'agence de mannequins Masters & Models, j’étais heureuse.
Les choses se sont ensuite mal passées pour vous…
A la suite de ça, j'ai pris part à d'autres castings, malheureusement, à chaque fois, la réponse était négative pour moi. Je me souviens qu'un jour je suis allée à un casting à Saint-Denis pour une agence de mannequins mauricienne. Ils ont dit aimer ma façon naturelle de me vanter et mon aisance.
Les patrons de l'agence m’ont alors demandée de travailler pour eux en tant que bookeuse! Vous voyez la chose? Je pars pour moi et ils me demandent de bosser pour eux! Comme on dit: "Trop bon, trop con".
A force d'encaisser les rejets, j'ai eu l'idée d'ouvrir une association, Mod&L’s Run, destinée à promouvoir la beauté noire réunionnaise. Je me voyais déjà conquérir le marché... Avec le recul, je me dis que mon ambition était trop grande.
Avec mon équipe, nous avons pu mettre en place cinq soirées, dont une qui a eu du succès.
Ma dernière soirée a été organisée pour le magazine Miss Ebène et ça m’a littéralement démolie. Je visais trop haut, beaucoup trop tôt et beaucoup trop vite... La chute a été terrible!
A La Réunion, j'ai enchaîné pas mal de petits boulots, hôtesse de caisse, vendeuse en prêt-à-porter féminin et masculin,.... Mais l'idée de travailler pour quelqu'un ne m’a jamais plu. Je crois que je tiens cela de mon père! Etant petite je l’entendais toujours répéter: "Jamais je ne me ferais commander par quelqu’un, même pas par un patron!».
J'étais très attirée par la mode. Quand j'étais petite fille (9 ans), je disais toujours à ma mère que je souhaitais devenir mannequin. Adulte, je me suis dit que du haut de mes 174 cm, pourquoi ne pas tenter?
J’ai participé à plusieurs salons du mariage, et même un jour j'ai pu faire mon premier défilé en robe de mariée pour l'agence de mannequins Masters & Models, j’étais heureuse.
Les choses se sont ensuite mal passées pour vous…
A la suite de ça, j'ai pris part à d'autres castings, malheureusement, à chaque fois, la réponse était négative pour moi. Je me souviens qu'un jour je suis allée à un casting à Saint-Denis pour une agence de mannequins mauricienne. Ils ont dit aimer ma façon naturelle de me vanter et mon aisance.
Les patrons de l'agence m’ont alors demandée de travailler pour eux en tant que bookeuse! Vous voyez la chose? Je pars pour moi et ils me demandent de bosser pour eux! Comme on dit: "Trop bon, trop con".
A force d'encaisser les rejets, j'ai eu l'idée d'ouvrir une association, Mod&L’s Run, destinée à promouvoir la beauté noire réunionnaise. Je me voyais déjà conquérir le marché... Avec le recul, je me dis que mon ambition était trop grande.
Avec mon équipe, nous avons pu mettre en place cinq soirées, dont une qui a eu du succès.
Ma dernière soirée a été organisée pour le magazine Miss Ebène et ça m’a littéralement démolie. Je visais trop haut, beaucoup trop tôt et beaucoup trop vite... La chute a été terrible!
Vous avez donc eu envie de changer de vie?
Je me sentais mourir à petit feu à La Réunion et j'avais besoin de prendre du recul, de réfléchir, de faire les choses correctement, car j'avais une famille, deux filles, un mari (que j'ai toujours). A un certain moment j'avais touché le fond, on avait touché le fond.
Quitter la Réunion a été la chose la plus censée que j'ai faite. Je n'avais jamais pris l'avion de ma vie et me voilà quittant ma famille et mon île pour de bon... Les au-revoir ont été douloureux! Je suis restée forte pour mes filles et pour mon mari. Le 30 mai 2014, nous quatre avons débarqué à Marseille…
Et ensuite?
Après trois mois dans un petit village, Virieu-Le-Grand, la solitude me pesait et je commençais à perdre pied. Maman et papa n'étaient plus là pour m'aider, je devais vraiment me débrouiller toute seule avec mes filles et mon mari.
A ce moment-là, je me suis réfugiée dans la lecture, mon premier livre était «Yankee» que ma sœur Dolly m'avait offerte, puis la trilogie «50 Shades of Grey», et d’autres encore...
Quand je n'avais plus rien à lire, j'ai commencé à écrire, comme ça... pour le fun. Je suis devenue très vite accro de l’écriture. J’ai ainsi écrit mon roman…
C'est mon mari Mikael qui m'a encouragée à l'envoyer à plusieurs maisons d'édition. Je lui ai dit: "Mais t'es fou toi, tu crois sérieusement qu'ils vont accepter ce truc!"
Du coup, je l'ai écouté et j'ai envoyé mon manuscrit. Sur cinq maisons d'édition, trois m’ont répondu, dont deux de manière positive. Je n'en croyais pas mes yeux, c'était pour moi surréaliste, d’ailleurs jusqu'à présent, je n’arrive pas à y croire! Merci à Vérone Editions d'avoir cru en moi.
Je me sentais mourir à petit feu à La Réunion et j'avais besoin de prendre du recul, de réfléchir, de faire les choses correctement, car j'avais une famille, deux filles, un mari (que j'ai toujours). A un certain moment j'avais touché le fond, on avait touché le fond.
Quitter la Réunion a été la chose la plus censée que j'ai faite. Je n'avais jamais pris l'avion de ma vie et me voilà quittant ma famille et mon île pour de bon... Les au-revoir ont été douloureux! Je suis restée forte pour mes filles et pour mon mari. Le 30 mai 2014, nous quatre avons débarqué à Marseille…
Et ensuite?
Après trois mois dans un petit village, Virieu-Le-Grand, la solitude me pesait et je commençais à perdre pied. Maman et papa n'étaient plus là pour m'aider, je devais vraiment me débrouiller toute seule avec mes filles et mon mari.
A ce moment-là, je me suis réfugiée dans la lecture, mon premier livre était «Yankee» que ma sœur Dolly m'avait offerte, puis la trilogie «50 Shades of Grey», et d’autres encore...
Quand je n'avais plus rien à lire, j'ai commencé à écrire, comme ça... pour le fun. Je suis devenue très vite accro de l’écriture. J’ai ainsi écrit mon roman…
C'est mon mari Mikael qui m'a encouragée à l'envoyer à plusieurs maisons d'édition. Je lui ai dit: "Mais t'es fou toi, tu crois sérieusement qu'ils vont accepter ce truc!"
Du coup, je l'ai écouté et j'ai envoyé mon manuscrit. Sur cinq maisons d'édition, trois m’ont répondu, dont deux de manière positive. Je n'en croyais pas mes yeux, c'était pour moi surréaliste, d’ailleurs jusqu'à présent, je n’arrive pas à y croire! Merci à Vérone Editions d'avoir cru en moi.
Quelques mots sur ce livre…
«The story of an idiot» est tiré de faits réels, le livre raconte mon histoire, ma vie. Pour ne pas porter atteinte à mes proches, j'ai changé leurs noms afin de préserver leur anonymat. J’ai cherché à être au plus près de la réalité, parfois dure, que peuvent vivre certaines personnes. J’espère ainsi que les lectrices ayant eu la même expérience que Ribey se retrouvent en elle, et puissent apprendre des erreurs de la jeune femme.
Vous avez donc été victime de violences conjugales?
Oui, je ne le cache pas, mais c'est le passé, ce n'est plus d'actualité depuis longtemps déjà. Tout a changé, Dieu nous a accordé une nouvelle chance, une nouvelle vie.
Vous êtes une femme heureuse aujourd’hui…
Aujourd'hui, je vis ma vie au jour au jour, je prends ce que Dieu me donne. Je prépare mon diplôme de styliste en accessoires de mode, et les week-ends je travaille comme faisant-fonction aide-soignante dans une maison de retraite.
Je suis heureuse, on est heureux.
Pour finir, je dirais que toucher le fond a fait de moi la personne que je suis et la femme que je suis entrain de devenir.
Propos recueillis par Aziz Patel
«The story of an idiot» est tiré de faits réels, le livre raconte mon histoire, ma vie. Pour ne pas porter atteinte à mes proches, j'ai changé leurs noms afin de préserver leur anonymat. J’ai cherché à être au plus près de la réalité, parfois dure, que peuvent vivre certaines personnes. J’espère ainsi que les lectrices ayant eu la même expérience que Ribey se retrouvent en elle, et puissent apprendre des erreurs de la jeune femme.
Vous avez donc été victime de violences conjugales?
Oui, je ne le cache pas, mais c'est le passé, ce n'est plus d'actualité depuis longtemps déjà. Tout a changé, Dieu nous a accordé une nouvelle chance, une nouvelle vie.
Vous êtes une femme heureuse aujourd’hui…
Aujourd'hui, je vis ma vie au jour au jour, je prends ce que Dieu me donne. Je prépare mon diplôme de styliste en accessoires de mode, et les week-ends je travaille comme faisant-fonction aide-soignante dans une maison de retraite.
Je suis heureuse, on est heureux.
Pour finir, je dirais que toucher le fond a fait de moi la personne que je suis et la femme que je suis entrain de devenir.
Propos recueillis par Aziz Patel
Le résumé de «The story of an idiot»
Ribey, adolescente de 14 ans, tombe éperdument amoureuse d’Éric. Mais ses parents voient d’un mauvais œil cet amour pour un homme plus âgé qu’elle de quatre ans... Pour vivre leur passion, Éric lui propose d’emménager avec lui...
Qui aurait cru que les choses allaient prendre cette tournure... De leur amour intense, passionnel et fusionnel, personne pour présumer d’un tel acte... Même pas lui.
Le livre est sorti en 2016, il est en vente en métropole et à La Réunion (Librairies Gérard et Autrement)
Ribey, adolescente de 14 ans, tombe éperdument amoureuse d’Éric. Mais ses parents voient d’un mauvais œil cet amour pour un homme plus âgé qu’elle de quatre ans... Pour vivre leur passion, Éric lui propose d’emménager avec lui...
Qui aurait cru que les choses allaient prendre cette tournure... De leur amour intense, passionnel et fusionnel, personne pour présumer d’un tel acte... Même pas lui.
Le livre est sorti en 2016, il est en vente en métropole et à La Réunion (Librairies Gérard et Autrement)
Le livre est en vente à La Réunion