L’Association Réunionnaise pour le Développement de l’Insertion et de l’Emploi (ARDIE), en partenariat avec la mission locale est, la Région et l’État, a lancé son garage social. Récupération, valorisation, atelier chantier d’insertion, tarifs sociaux, sensibilisation à la mobilité... Le garage s’inscrit résolument dans le champ de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).
Le garage social est né d’une volonté double : d’une part répondre aux besoins de formation et d’accès à l’emploi, en particulier pour les jeunes en difficulté sociale. D’autre part, répondre à l’appel à candidature du Plan d’Investissement Avenir (PIA) mis en place par l’État.
« Le projet de la Mission Locale Est était de créer un garage social pour participer à la levée des freins à la mobilité des personnes qui sont, par exemple, en recherche d’emploi ou en recherche de formation mais qui n’ont pas toujours les moyens de se déplacer. Certains secteurs souffrent d’un manque de maillage en terme de transports, notamment les Hauts. La voiture reste, malheureusement, très souvent incontournable pour pouvoir se déplacer et aller travailler.
Afin que cela ne soit pas un frein dans leurs démarches, le garage social propose aujourd’hui des solutions pour ces publics : soit emprunter un véhicule en prêt onéreux, soit faire des réparations à tarif social, soit, s’il y a des disponibilités, acheter un véhicule », explique Pauline Caurla, Directrice de l’ARDIE.
UNE SECONDE VIE POUR LES VÉHICULES
Les véhicules récupérés au sein du garage proviennent exclusivement de dons. Ceux-ci peuvent être faits par des institutions publiques ou des entreprises en renouvellement de parc par exemple, ou par des particuliers.
Une fois les véhicules récupérés, l’équipe s’attelle à leur réparation, revalorisation, reconditionnement... L’objectif étant de pouvoir, par la suite, les proposer au prêt ou la cession.
LEVER LE FREIN DE LA MOBILITÉ POUR L’EMPLOI
Les prêts ou cession de véhicules sont réservés aux publics en recherche d’emploi ou de formation, freinés dans leur démarche par l’absence de moyen de transport de leur domicile à leur lieu professionnel.
« Nous n’avons pas pour objectif de favoriser le tout-voiture, mais bien de répondre à un besoin d’avoir accès à un véhicule si le diagnostic mobilité et financier de la personne montre qu’aucun autre mode de déplacement n’est possible sur le trajet domicile -travail, que ce soit pour le prêt ou la cession de véhicule », précise Pauline Caurla. Pour les publics éligibles, les véhicules peuvent être réparés, prêtés ou cédés à des tarifs sociaux, inférieurs à ceux du marché traditionnel.
Selon la problématique mobilité du bénéficiaire, le prêt de véhicule peut être fait pour 1 semaine à 1 mois, renouvelable trois fois.
UN CONTRAT TREMPLIN
Pour porter l’activité du garage social, l’ARDIE a mis en place un Atelier Chantier d’Insertion (ACI) depuis mars 2018.
Au-delà du service technique proposé, l’ACI permet d’accueillir une équipe de salariés en CDDI (Contrat à Durée Déterminée d’Insertion) sur des postes d’ouvriers mécaniciens.
Dans ce cadre, ils sont formés, en situation de travail, à l’acquisition de compétences et d’un rythme, directement valorisables sur le marché de l’emploi par la suite.
L’ACI favorise l’encadrement des salariés à travers trois aspects :
➜ l’acquisition de compétences techniques ;
➜ l’accompagnement socio-pro du salarié dans son projet (en lien avec la mécanique ou pas) : se positionner sur des offres d’emploi, les techniques d’entretien...
➜la formation : CléA (certificat de connaissances et de compétences professionnelles) et CQP (Certificat de Qualification Professionnelle opérateur service).
BON À SAVOIR
« Reconnue par la Loi du 31 juillet 2014, l’Économie sociale et solidaire (ESS) regroupe un ensemble de structures qui cherchent à concilier utilité sociale, solidarité, performance économique et gouvernance démocratique, avec pour ambition de créer des emplois et de développer une plus grande cohésion sociale »
CONTACT
➜ LE DON DE VÉHICULE PEUT-ÊTRE FAIT PAR LES COLLECTIVITÉS, LES ENTREPRISES ET LES PARTICULIERS.
Pour tous vos dons : 0692 20 86 00
« Le projet de la Mission Locale Est était de créer un garage social pour participer à la levée des freins à la mobilité des personnes qui sont, par exemple, en recherche d’emploi ou en recherche de formation mais qui n’ont pas toujours les moyens de se déplacer. Certains secteurs souffrent d’un manque de maillage en terme de transports, notamment les Hauts. La voiture reste, malheureusement, très souvent incontournable pour pouvoir se déplacer et aller travailler.
Afin que cela ne soit pas un frein dans leurs démarches, le garage social propose aujourd’hui des solutions pour ces publics : soit emprunter un véhicule en prêt onéreux, soit faire des réparations à tarif social, soit, s’il y a des disponibilités, acheter un véhicule », explique Pauline Caurla, Directrice de l’ARDIE.
UNE SECONDE VIE POUR LES VÉHICULES
Les véhicules récupérés au sein du garage proviennent exclusivement de dons. Ceux-ci peuvent être faits par des institutions publiques ou des entreprises en renouvellement de parc par exemple, ou par des particuliers.
Une fois les véhicules récupérés, l’équipe s’attelle à leur réparation, revalorisation, reconditionnement... L’objectif étant de pouvoir, par la suite, les proposer au prêt ou la cession.
LEVER LE FREIN DE LA MOBILITÉ POUR L’EMPLOI
Les prêts ou cession de véhicules sont réservés aux publics en recherche d’emploi ou de formation, freinés dans leur démarche par l’absence de moyen de transport de leur domicile à leur lieu professionnel.
« Nous n’avons pas pour objectif de favoriser le tout-voiture, mais bien de répondre à un besoin d’avoir accès à un véhicule si le diagnostic mobilité et financier de la personne montre qu’aucun autre mode de déplacement n’est possible sur le trajet domicile -travail, que ce soit pour le prêt ou la cession de véhicule », précise Pauline Caurla. Pour les publics éligibles, les véhicules peuvent être réparés, prêtés ou cédés à des tarifs sociaux, inférieurs à ceux du marché traditionnel.
Selon la problématique mobilité du bénéficiaire, le prêt de véhicule peut être fait pour 1 semaine à 1 mois, renouvelable trois fois.
UN CONTRAT TREMPLIN
Pour porter l’activité du garage social, l’ARDIE a mis en place un Atelier Chantier d’Insertion (ACI) depuis mars 2018.
Au-delà du service technique proposé, l’ACI permet d’accueillir une équipe de salariés en CDDI (Contrat à Durée Déterminée d’Insertion) sur des postes d’ouvriers mécaniciens.
Dans ce cadre, ils sont formés, en situation de travail, à l’acquisition de compétences et d’un rythme, directement valorisables sur le marché de l’emploi par la suite.
L’ACI favorise l’encadrement des salariés à travers trois aspects :
➜ l’acquisition de compétences techniques ;
➜ l’accompagnement socio-pro du salarié dans son projet (en lien avec la mécanique ou pas) : se positionner sur des offres d’emploi, les techniques d’entretien...
➜la formation : CléA (certificat de connaissances et de compétences professionnelles) et CQP (Certificat de Qualification Professionnelle opérateur service).
BON À SAVOIR
« Reconnue par la Loi du 31 juillet 2014, l’Économie sociale et solidaire (ESS) regroupe un ensemble de structures qui cherchent à concilier utilité sociale, solidarité, performance économique et gouvernance démocratique, avec pour ambition de créer des emplois et de développer une plus grande cohésion sociale »
CONTACT
➜ LE DON DE VÉHICULE PEUT-ÊTRE FAIT PAR LES COLLECTIVITÉS, LES ENTREPRISES ET LES PARTICULIERS.
Pour tous vos dons : 0692 20 86 00
GAËL BACHE,
ENCADRANT TECHNIQUE, CHEF D’ATELIER
" Je n’avais jamais travaillé dans le social auparavant, mais c’est une belle aventure.
Au quotidien, je m’occupe de coordonner les interventions sur les véhicules et d’organiser la vie de l’atelier. J’aide l’équipe à acquérir des compétences aussi bien techniques que des attitudes professionnelles. La plupart de nos salariés sont des jeunes qui n’ont pas encore d’expérience professionnelle. Ils découvrent ce qu’est le cadre et les obligations de travail pour la première fois. Ils sont déjà, le plus souvent, passionnés par la mécanique, mais ils réalisent que c’est un métier à part entière. Je fais en sorte de les impliquer.
Souvent, dans les garages ordinaires, on travaille surtout pour le chiffre d’affaire. Selon moi, la valeur ajoutée d’un garage social, c’est de travailler sur l’Humain. C’est tout un autre monde, ça lève les pressions, les gens sont plus naturels.
J’ai travaillé très longtemps dans la filière traditionnelle, je n’ai jamais eu de client qui m’appelait le lendemain pour me remercier. Aujourd’hui, c’est une belle récompense que j’ai."
ENCADRANT TECHNIQUE, CHEF D’ATELIER
" Je n’avais jamais travaillé dans le social auparavant, mais c’est une belle aventure.
Au quotidien, je m’occupe de coordonner les interventions sur les véhicules et d’organiser la vie de l’atelier. J’aide l’équipe à acquérir des compétences aussi bien techniques que des attitudes professionnelles. La plupart de nos salariés sont des jeunes qui n’ont pas encore d’expérience professionnelle. Ils découvrent ce qu’est le cadre et les obligations de travail pour la première fois. Ils sont déjà, le plus souvent, passionnés par la mécanique, mais ils réalisent que c’est un métier à part entière. Je fais en sorte de les impliquer.
Souvent, dans les garages ordinaires, on travaille surtout pour le chiffre d’affaire. Selon moi, la valeur ajoutée d’un garage social, c’est de travailler sur l’Humain. C’est tout un autre monde, ça lève les pressions, les gens sont plus naturels.
J’ai travaillé très longtemps dans la filière traditionnelle, je n’ai jamais eu de client qui m’appelait le lendemain pour me remercier. Aujourd’hui, c’est une belle récompense que j’ai."
MARI NOUDJOUME,
25 ANS, SALARIÉ DU GARAGE SOCIAL
" C’est la Mission Locale qui m’a parlé du garage social. J’ai un CAP mécanique et un Bac Pro carrosserie, alors le CQP opérateur service m’intéressait. C’est pour ça que j’ai postulé. J’ai intégré le garage social en juin.
Avant, je faisais des formations, mais je n’avais jamais travaillé. J’ai connu la galère de pas avoir de travail. Je sais ce que c’est de rester chez soi à ne rien faire. Au moins là, je viens travailler, j’aime ce que je fais et je gagne une petite monnaie. Et ça me fait de l’expérience, sans ça les entreprises n’embauchent pas.
Je mets à l’oeuvre ce que je sais déjà et je continue à apprendre des choses comme le diag, démonter et remonter complètement un moteur ou une distribution sur courroie chaîne, je n’avais pas appris ça à l’école ! Il y a une très bonne ambiance, on s’entend bien. L’équipe nous aide. On a un référent pour toute la partie administrative, les recherches d’emploi... D’ailleurs c’est comme ça que j’ai décroché un entretien d’embauche dans un garage. "
25 ANS, SALARIÉ DU GARAGE SOCIAL
" C’est la Mission Locale qui m’a parlé du garage social. J’ai un CAP mécanique et un Bac Pro carrosserie, alors le CQP opérateur service m’intéressait. C’est pour ça que j’ai postulé. J’ai intégré le garage social en juin.
Avant, je faisais des formations, mais je n’avais jamais travaillé. J’ai connu la galère de pas avoir de travail. Je sais ce que c’est de rester chez soi à ne rien faire. Au moins là, je viens travailler, j’aime ce que je fais et je gagne une petite monnaie. Et ça me fait de l’expérience, sans ça les entreprises n’embauchent pas.
Je mets à l’oeuvre ce que je sais déjà et je continue à apprendre des choses comme le diag, démonter et remonter complètement un moteur ou une distribution sur courroie chaîne, je n’avais pas appris ça à l’école ! Il y a une très bonne ambiance, on s’entend bien. L’équipe nous aide. On a un référent pour toute la partie administrative, les recherches d’emploi... D’ailleurs c’est comme ça que j’ai décroché un entretien d’embauche dans un garage. "