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Les dangers des lissages brésiliens : une alerte des autorités sanitaires


Les produits de lissage brésilien, très populaires pour obtenir des cheveux lisses et brillants, sont aujourd'hui au centre d'une vive alerte sanitaire. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a émis un avertissement important concernant les risques liés à l’utilisation de produits contenant de l’acide glyoxylique. Cet ingrédient, fréquemment utilisé dans les soins capillaires, a été jugé "potentiellement toxique", notamment en raison de ses effets nocifs sur les reins.


Par Chloé Grondin - Publié le Vendredi 18 Octobre 2024 à 12:00

Cette mise en garde fait suite à la découverte de quatre cas d'insuffisance rénale aiguë en France, survenus après l'application de produits lissants dans des salons de coiffure. Parmi les personnes affectées, une est toujours hospitalisée. Le principal danger réside dans le fait que l’acide glyoxylique, lorsqu'il pénètre dans le sang par le cuir chevelu, peut entraîner la formation de cristaux d’oxalate de calcium. Ces cristaux, en s’accumulant dans les reins, perturbent leur bon fonctionnement, provoquant ainsi des dommages irréversibles.

Les symptômes, qui incluent des douleurs abdominales et lombaires, des nausées et des vomissements, apparaissent généralement quelques heures après l’utilisation des produits de lissage. Cette réaction rapide démontre la toxicité potentielle de l’acide glyoxylique et la gravité des effets sur l’organisme.

L'Anses, en collaboration avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), recommande vivement d’éviter l’utilisation de ces produits jusqu’à ce qu'une expertise approfondie soit réalisée. Cette mesure préventive est renforcée par des signalements similaires dans d'autres pays, notamment en Israël, où des effets indésirables ont également été observés.
Face à ces données alarmantes, certains experts estiment que la situation pourrait être sous-estimée et appellent à une révision des normes actuelles concernant l’utilisation de l’acide glyoxylique dans les cosmétiques.