Née à Saint-Joseph, Mélinda n'a pas quitté le Sud où elle élève seule sa petite fille de 4 ans. Depuis 25 ans, elle mène un véritable combat face au mal qui la ronge: le syndrome néphrotique.
Cette maladie rare est héréditaire... Mélinda évoque avec pudeur sa maladie : " les reins perdent leur capacité à filtrer le sang sélectivement et laissent anormalement échapper des quantités importantes de protéines dans les urines. Les reins vont de ce fait également mal éliminer l'eau et le sel qui vont infiltrer les tissus et constituer des œdèmes.
Cette maladie se traite les plus souvent par des corticoïdes, mais nécessite parfois l'utilisation d'autres médicaments modulant les fonctions immunitaires. Le syndrome néphrotique peut rechuter, sans que l'on puisse toujours en comprendre les raisons".
Depuis qu'elle est toute petite Mélinda navigue entre les hôpitaux, les médicaments et sa maison. A 17 ans, la jeune femme a été victime d'un infarctus dû au stress et à la déprime. Actuellement dialysée, elle est dans l'attente d'une greffe salvatrice.
Forte elle l'est, d'autant plus qu'elle sait pouvoir compter sur le soutien indéfectible de sa mère ( ndlr: elle même victime de la maladie), qui la porte avec sa petite fille elle aussi atteinte du syndrome néphrotique.
Positive, Mélinda est dynamique. Elle avoue : " j'ai la joie de vivre avec un caractère en acier avec certes un fort caractère et mes paroles sont toujours franches".
Lorsqu'elle est en forme elle adore la danser ou chanter, la marche à pied est également un bon moyen de se ressourcer et de s'évader." J'aime faire la fête avec mes amis et les repas en familles. Ma singularité est ma force et mon courage pour supporter les épreuves difficiles de ma maladie ".
Si elle a voulu faire ce shooting, c'est pour faire un pied de nez à sa maladie. Ses traitements lui ont en effet valu des prises de poids considérables qui ont pu lui faire perdre confiance en elle. Une véritable photothérapie donc et une conclusion en forme de voeu : " Mon plus grand rêve serait que ma maladie, celles de ma mère et ma fille guérissent".