Comme prévu, la vie n’a pas changé au lendemain des résultats des élections présidentielles. La joie de la victoire était légitime, et François Hollande doit être félicité pour sa détermination d’être allé jusqu’au bout, mais le spectre de la crise revient comme un boomerang.
Tout le monde craint pour l’avenir, personne ne sait de quoi sera fait demain, tant il est vrai qu’un grand nombre de paramètres indépendants du pays peut venir parasiter les projets en cours. La France est liée à l’Europe, et l’Europe va mal. La Grèce est en perpétuelle crise, malgré l’énorme soutien des autres pays, et les Européens en ont marre de payer pour ce pays qui refuse de s’en sortir. La solution est pourtant simple: lâcher la Grèce qui est un boulet pour l’Europe. Qui prendra cette décision?
L’Allemagne elle-même, maillon fort de l’Union Européenne, commence à donner des signes de faiblesse, et, fait rare, on a vu des salariés allemands manifester pour une revalorisation de leurs salaires. L’austérité est-elle la solution aux problèmes économiques? Apparemment non. François Hollande réussira-t-il à sauver la France d’un destin négatif déjà tracé par d’éminents spécialistes économiques? Rien n’est moins sûr, tout est à faire.
“Sarkozy a fait un cadeau un cadeau empoisonné à mon fils” a dit Georges Hollande, le père du président de la République, “j’espère qu’il va redresser la France”. Tous les Français l’espèrent, la crise étant une évidence de tous les jours.
Cette semaine, le gouvernement nommé va donc s’atteler à la tache, et si François Hollande et la gauche veulent continuer à surfer sur la vague du succès pour les prochaines législatives, ils ont intérêt à prendre les mesures qui s’imposent. L’état de grâce ne dure pas longtemps, François Hollande le sait et ne va certainement pas ménager ses efforts tous azimuths. Il a cinq ans devant lui certes, malheureusement le temps presse…
