Parfois, on se demande à quoi ça sert d’allumer son poste pour regarder les infos. Ce soir-là, dans la même édition, on a eu droit à quelques sujets quelque peu surréalistes, pour ne pas dire inacceptables. Parlons de l’épandage éhonté de lait d’abord. Les éleveurs et producteurs de lait ont des problèmes qu’on comprend, mais est-ce une raison pour jeter ainsi des millions de litres de lait qui auraient pu sauver des milliers de personnes, et surtout des enfants, de la famine quelque part dans le monde? Les pouvoirs publics doivent réagir pour sauver ces producteurs, mais doit-on gaspiller ainsi de la nourriture?
Autre sujet: l’évacuation musclée des Afghans de la «jungle» de Calais. «La loi de la jungle ne peut pas durer éternellement sur notre territoire», a répété Eric Besson, le Ministre de l’Immigration, «ce n'est pas un camp humanitaire». Devenue emblématique de la détresse des clandestins cherchant à tout prix à passer en Angleterre, qu'ils perçoivent comme un «eldorado», la «jungle» était située à proximité des axes empruntés par les poids lourds en attente d'embarquer sur les ferries qui traversent la Manche. Entre 700 et 800 migrants y vivaient, ils ont été évacués brutalement, force devant rester à la loi. Des femmes en pleurs, des enfants et des adolescents traumatisés, des hommes désespérés,… la vie est une jungle, on le savait, et on l’a vu. Certes, la France ne peut pas accueillir les migrants du monde entier, mais elle aurait pu trouver une solution plus humanitaire, pour reprendre Eric Besson, à ce problème… Ce soir-là, dans le Journal en question, on a eu droit en prime au pitoyable show du Colonel Khadafi orchestré à l’ONU. En 40 ans de pouvoir, c’était sa première apparition à la tribune de l’ONU, il aurait mieux fait rester en Lybie plutôt que de monopoliser la parole avec un discours complètement décousu et une attitude pour le moins déplacée.
Et pour couronner le tout, c’est le président iranien Mahmoud Ahamadinejad qui est venu, à son tour, délivrer «un message de paix» pendant que dans son pays les violences n’ont pas cessé depuis sa réélection contestée. Quand l’hôpital se fout de la charité, comme je le disais, il est grand temps d’éteindre la télévision…
Autre sujet: l’évacuation musclée des Afghans de la «jungle» de Calais. «La loi de la jungle ne peut pas durer éternellement sur notre territoire», a répété Eric Besson, le Ministre de l’Immigration, «ce n'est pas un camp humanitaire». Devenue emblématique de la détresse des clandestins cherchant à tout prix à passer en Angleterre, qu'ils perçoivent comme un «eldorado», la «jungle» était située à proximité des axes empruntés par les poids lourds en attente d'embarquer sur les ferries qui traversent la Manche. Entre 700 et 800 migrants y vivaient, ils ont été évacués brutalement, force devant rester à la loi. Des femmes en pleurs, des enfants et des adolescents traumatisés, des hommes désespérés,… la vie est une jungle, on le savait, et on l’a vu. Certes, la France ne peut pas accueillir les migrants du monde entier, mais elle aurait pu trouver une solution plus humanitaire, pour reprendre Eric Besson, à ce problème… Ce soir-là, dans le Journal en question, on a eu droit en prime au pitoyable show du Colonel Khadafi orchestré à l’ONU. En 40 ans de pouvoir, c’était sa première apparition à la tribune de l’ONU, il aurait mieux fait rester en Lybie plutôt que de monopoliser la parole avec un discours complètement décousu et une attitude pour le moins déplacée.
Et pour couronner le tout, c’est le président iranien Mahmoud Ahamadinejad qui est venu, à son tour, délivrer «un message de paix» pendant que dans son pays les violences n’ont pas cessé depuis sa réélection contestée. Quand l’hôpital se fout de la charité, comme je le disais, il est grand temps d’éteindre la télévision…