Il a suffi de l’apposition d’un panneau d’entrée de ville (Sin Dni) écrit en créole pour que le débat sur l’utilisation de notre langue maternelle -ou notre patois si certains préfèrent- s’anime, et ce de manière conflictuelle. Faut-il donc avoir honte de cette langue abondamment utilisée dans la vie quotidienne, ou à l’inverse favoriser l’utilisation du créole dans l’environnement écrit et parlé? Le débat ne date pas d’aujourd’hui, et l’unanimité ne sera jamais faite sur le sujet.
Toujours est-il qu’une dizaine d’années après le début du 21ème siècle, à l’ère d’internet et des autres technologies de communication, nous ne devrions pas craindre d’utiliser ce créole qui fait partie intégrante de notre société, sans pour autant négliger l’essentiel, l’apprentissage du français, et aussi, à moyen terme, de l’anglais de manière plus généralisée.
Il suffit de voir ce qui se passe à Maurice ou aux Seychelles pour comprendre que la coexistence des langues est une réalité et une nécessité. Dans ces îles, on parle couramment le créole, que ce soit dans les discours officiels, à la radio, à la télévision, dans les journaux, et personne ne trouve à redire. Et on y parle aussi l’anglais presque naturellement, du fait de leur passé politique.
Les mauvaises langues -sans jeu de mots- diront que, s’agissant de pays indépendants, la revendication identitaire passe forcément par l’utilisation quasi officielle d’une langue propre au pays, et que nous, Français, devons parler français. Faux débat évidemment parce qu’en Bretagne on parle breton, et dans plusieurs régions de France, la langue régionale est valorisée par tous les moyens.
Au-delà de toute idéologie politique, le créole doit être reconnu, parlé, étudié, utilisé, sans pour autant qu’il ne devienne le fer de lance d’un quelconque défi à la patrie française. Il n’est plus question aujourd’hui de volonté d’indépendance, mais plutôt d’une réappropriation d’un patrimoine. Evidemment, il y aura toujours le débat sur la graphie, mais ça c’est une autre histoire.
Qu’on se le dise, le créole utilisé ne pourra jamais être le tremplin pour une ouverture sur le monde et une réussite professionnelle internationale, surtout pour nos jeunes, mais dans notre île, on doit pouvoir l’utiliser sans fausse honte et sans scrupules.
Et il peut, exceptionnellement, être mis à l’honneur dans certains domaines, la preuve avec la récompense obtenue par Danièl Waro (voir page suivante) qui ne parle et ne chante qu’en créole… Mi cause kréol et ma la pa honte!
Toujours est-il qu’une dizaine d’années après le début du 21ème siècle, à l’ère d’internet et des autres technologies de communication, nous ne devrions pas craindre d’utiliser ce créole qui fait partie intégrante de notre société, sans pour autant négliger l’essentiel, l’apprentissage du français, et aussi, à moyen terme, de l’anglais de manière plus généralisée.
Il suffit de voir ce qui se passe à Maurice ou aux Seychelles pour comprendre que la coexistence des langues est une réalité et une nécessité. Dans ces îles, on parle couramment le créole, que ce soit dans les discours officiels, à la radio, à la télévision, dans les journaux, et personne ne trouve à redire. Et on y parle aussi l’anglais presque naturellement, du fait de leur passé politique.
Les mauvaises langues -sans jeu de mots- diront que, s’agissant de pays indépendants, la revendication identitaire passe forcément par l’utilisation quasi officielle d’une langue propre au pays, et que nous, Français, devons parler français. Faux débat évidemment parce qu’en Bretagne on parle breton, et dans plusieurs régions de France, la langue régionale est valorisée par tous les moyens.
Au-delà de toute idéologie politique, le créole doit être reconnu, parlé, étudié, utilisé, sans pour autant qu’il ne devienne le fer de lance d’un quelconque défi à la patrie française. Il n’est plus question aujourd’hui de volonté d’indépendance, mais plutôt d’une réappropriation d’un patrimoine. Evidemment, il y aura toujours le débat sur la graphie, mais ça c’est une autre histoire.
Qu’on se le dise, le créole utilisé ne pourra jamais être le tremplin pour une ouverture sur le monde et une réussite professionnelle internationale, surtout pour nos jeunes, mais dans notre île, on doit pouvoir l’utiliser sans fausse honte et sans scrupules.
Et il peut, exceptionnellement, être mis à l’honneur dans certains domaines, la preuve avec la récompense obtenue par Danièl Waro (voir page suivante) qui ne parle et ne chante qu’en créole… Mi cause kréol et ma la pa honte!