On pourrait poser la question autrement: qui pourrait conseiller utilement la présidente du Conseil Général? Depuis quelque temps, les décisions qu'elle prend provoquent controverse et polémique. Arast, valse de directeurs de cabinet, cadres qui jouent aux grands chefs et décident de tout, vente du VVF, désignation du directeur de l'Office Départemental de la Culture... rien ne va plus, et tout est sujet à discussions tendues. On avait connu Nassimah Dindar plus clairvoyante. Est-ce l'alliance avec la gauche pour son élection à la présidence du Département qui a changé la donne? Ou la volonté de composer afin de s'assurer une carrière politique plus longue? L'avenir nous le dira, toujours est-il que la situation n'est pas facile pour la présidente qui, il faut le reconnaître, sait faire amende honorable. La preuve déjà avec cette renonciation à vendre le VVF face à la mobilisation quasi-générale. Pour ce qui est du cas du directeur de l'ODC, la décision étant prise ces jours-ci -au moment d'écrire ces lignes, elle n'était pas encore officialisée-, la volte-face de dernière heure de Nassimah Dindar qui a retiré cette nomination de l'ordre du jour la semaine dernière, a prouvé surtout qu'en politique les dés étaient toujours pipés, mais qu'il fallait maîtriser la manière d'annoncer les choses. Annoncer officieusement une nomination avant qu'elle ne soit validée par les élus n'était assurément pas la meilleure façon de communiquer. Cette maîtrise dont on parlait, eh bien elle est possédée parfaitement par Paul Vergès qui a l'avantage d'avoir plus d'expérience en la matière et qui s'est rarement trompé. Le président de la Région, quand il évoque une possible liste commune avec Nassimah Dindar pour les prochaines élections régionales, contrôle totalement son sujet. C'est bien lui qui coupe, tranche et hache, et qui décidera de la meilleure solution finale pour lui et ses amis. En envoyant l'un de ses fidèles, Alain Armand auprès de Nassimah Dindar comme conseiller politique, il sait ce qu'il fait. De son côté, la présidente du Conseil Général, qui ne sait plus à quels "amis" se vouer, essaye de composer. En politique, faire preuve d'anticipation est une qualité qui permet de perdurer. Et ne pas écouter forcément le dernier qui a parlé constitue également une règle d'or. Alain Armand saura-t-il conseiller utilement la présidente afin d'éviter toutes ces polémiques inutiles? Réponse dans les prochains mois.
A.P.
A.P.