En Croatie avec des aigles
Actuellement en Australie, Thomas profite de sa journée de repos pour témoigner de son incroyable périple qui est avant tout un formidable voyage intérieur. Extrêmement lucide le jeune homme de 26 ans s'octroie des périodes plus conventionnelles, comme actuellement, afin de financer les projets dont il regorge...
Quelle est son histoire ? Après une enfance et une adolescence extrêmement heureuses à Saint-Joseph, Thomas a connu des jours sombres. Son bac en poche, il part à Strasbourg faire du droit mais malheureusement il ne va pas bien... Il rentre à La Réunion, la dépression s'installe inéluctablement en lui, cependant il arrivera à obtenir son master en droit public.
Le diagnostic est posé, le jeune homme souffre de troubles obsessionnels sévères. Avec pudeur Thomas évoque cette période compliquée : "cette dépression a été une belle remise en cause sur moi-même. J'ai alors décidé de partir pour ce qui ne devait durer que 6 mois, et cela fait trois ans".
Quelle est son histoire ? Après une enfance et une adolescence extrêmement heureuses à Saint-Joseph, Thomas a connu des jours sombres. Son bac en poche, il part à Strasbourg faire du droit mais malheureusement il ne va pas bien... Il rentre à La Réunion, la dépression s'installe inéluctablement en lui, cependant il arrivera à obtenir son master en droit public.
Le diagnostic est posé, le jeune homme souffre de troubles obsessionnels sévères. Avec pudeur Thomas évoque cette période compliquée : "cette dépression a été une belle remise en cause sur moi-même. J'ai alors décidé de partir pour ce qui ne devait durer que 6 mois, et cela fait trois ans".
En Malaisie
Départ pour le Royaume-Uni pour le Réunionnais qui va aller se poser à Leeds dans le Yorkshire, refusant Londres et son côté capitale. Il témoigne : "J'étais une vraie bille en anglais et je voulais apprendre. J'ai décidé de me prendre en main et même si j'avais encore quelques économies, j'ai donné des cours de théâtre en français. J'étais un peu perdu en arrivant, je n'avais rien organisé : je ne conseille à personne de faire ça. J'ai croisé une dame incroyable qui partait travailler, elle m'a aidé à trouver un logement pour la nuit". Thomas confesse avoir croisé sur sa route de bonnes personnes qui lui ont permis de souffler.
Retour à La Réunion au bout de 6 mois, le jeune homme va mieux. Le voyage comme thérapie est très efficace. Il repart et va alors sillonner l'Europe en commençant par L'Irlande, l'Ecosse en gardant le Royaume-Uni comme base... Il largue les amarres ensuite, direction la Lettonie: " il faisait très froid. Un véritable univers de thriller à la Scorsese. Cela m'a confronté à mes émotions". Il monte ensuite en Finlande voir les aurores boréales et pique vers la Norvège et l'Autriche. " Je naviguais dans des univers souvent mélancoliques, cela correspondait à mon état. Je suis allé visiter Auschwitz, c'était horrible mais c'est aussi ça être globe trotter. C'est d'ailleurs là que cette idée de tour du monde a germé en moi ".
Des rencontres il en fait, des personnes venues de tous les horizons, de toutes les classes sociales. " Ces personnes m'ont donné envie, m'ont rassuré ". Petit à petit sa pathologie continue à s'améliorer et il peut se passer des anti-dépresseurs. Thomas commence à se forger une philosophie de vie qu'il résume ainsi : " le mal être des jeunes vient de cette pression de la société. On ne se concentre pas sur le principal. Le voyage ramène à la nécessité fondamentale qui est d'avoir de quoi se nourrir et avoir un toit. Voyager c'est s'évader et vivre tellement d'émotions chaque seconde que l'on évacue les problèmes futiles".
Le périple du globe trotter réunionnais le mène également en Norvège, en Pologne et il redescend en Slovénie. Récit de cette étape: " je suis resté près d'un mois au bord d'un lac en Croatie. La patronne de bungalows pour touristes m'a proposé du travail contre logement. C'est devenue l'une de mes meilleures amies. Ce sont des rencontres qui permettent d'avoir un petit chez soi partout dans le monde.".
Et là une amie du Luxembourg lui parle de son projet fou de marathon. Thomas part, s'engage sur la course, sans préparation. Il va y arriver, dans la douleur en 5h40 et analyse sa performance ainsi : " j'étais prêt, libre dans ma tête. Quant on a un objectif il suffit d'y croire".
Retour à La Réunion au bout de 6 mois, le jeune homme va mieux. Le voyage comme thérapie est très efficace. Il repart et va alors sillonner l'Europe en commençant par L'Irlande, l'Ecosse en gardant le Royaume-Uni comme base... Il largue les amarres ensuite, direction la Lettonie: " il faisait très froid. Un véritable univers de thriller à la Scorsese. Cela m'a confronté à mes émotions". Il monte ensuite en Finlande voir les aurores boréales et pique vers la Norvège et l'Autriche. " Je naviguais dans des univers souvent mélancoliques, cela correspondait à mon état. Je suis allé visiter Auschwitz, c'était horrible mais c'est aussi ça être globe trotter. C'est d'ailleurs là que cette idée de tour du monde a germé en moi ".
Des rencontres il en fait, des personnes venues de tous les horizons, de toutes les classes sociales. " Ces personnes m'ont donné envie, m'ont rassuré ". Petit à petit sa pathologie continue à s'améliorer et il peut se passer des anti-dépresseurs. Thomas commence à se forger une philosophie de vie qu'il résume ainsi : " le mal être des jeunes vient de cette pression de la société. On ne se concentre pas sur le principal. Le voyage ramène à la nécessité fondamentale qui est d'avoir de quoi se nourrir et avoir un toit. Voyager c'est s'évader et vivre tellement d'émotions chaque seconde que l'on évacue les problèmes futiles".
Le périple du globe trotter réunionnais le mène également en Norvège, en Pologne et il redescend en Slovénie. Récit de cette étape: " je suis resté près d'un mois au bord d'un lac en Croatie. La patronne de bungalows pour touristes m'a proposé du travail contre logement. C'est devenue l'une de mes meilleures amies. Ce sont des rencontres qui permettent d'avoir un petit chez soi partout dans le monde.".
Et là une amie du Luxembourg lui parle de son projet fou de marathon. Thomas part, s'engage sur la course, sans préparation. Il va y arriver, dans la douleur en 5h40 et analyse sa performance ainsi : " j'étais prêt, libre dans ma tête. Quant on a un objectif il suffit d'y croire".
Plongée avec des requins bouledogues sans cage aux Fidji
Le Réunionnais décide de reprendre son sac à dos et part en Asie et Malaisie : Cambodge, Thaïlande, Vietnam, Singapour. Il va alors avoir des problèmes de santé après une chute idiote, sur un sol glissant au moment de la mousson : il se blesse à la tête. Les choses se compliquent quand il contracte un staphylocoque doré. Prudemment, il décide de rentrer à La Réunion pour se ressourcer et se soigner !
Mais le bon virus du voyage est désormais lui aussi dans ses veines... Il repart en Nouvelle-Zélande, y rencontre une petite amie américaine avec qui il restera un an : "une période exceptionnelle". Il découvre alors la plongée et naît une véritable passion. Pour la plongée, direction les îles Fidji... Actuellement en Australie, Thomas travaille pour pouvoir s'offrir son diplôme de moniteur de plongée. Sa passion, il l'explique ainsi : " la plongée est une méditation forcée, une belle thérapie et un moyen de partage partout dans le monde... ".
Et ses projets? " Bali pour la plongée puis je veux partir découvrir un autre univers , apprendre une troisième langue. J'hésite entre l'Amérique du Sud et le Japon".
La solitude lui pèse-t-elle? Pudique, il confesse que ce n'est pas tous les jours facile et que paradoxalement l'expérience est plus difficile à vivre lorsqu'il doit travailler et entrer dans une routine. A quand le retour à La Réunion? Pas dans l'immédiat, mais Thomas rêverait que ses enfants grandissent un jour dans son île...
En attendant il veut faire passer un message aux jeunes Réunionnais : " j'incite tous ceux qui hésitent à vivre leurs envies. Il faut réaliser ses rêves... Le voyage aide à murir. La barrière de la langue n'existe pas car il existe le sourire ".
Thomas le dit , aujourd'hui il est heureux, nullement attaché au matériel. Il vit son rêve et non pas celui que les autres auraient pour lui. Il caresse même un très beau projet, à terme il rêverait d'organiser des voyages thérapeutiques avec l'aide de spécialistes. Des immersions en milieu non maitrisés par les voyageurs, le tout encadré. La recette en tous cas a certainement été bénéfique pour lui...
Mais le bon virus du voyage est désormais lui aussi dans ses veines... Il repart en Nouvelle-Zélande, y rencontre une petite amie américaine avec qui il restera un an : "une période exceptionnelle". Il découvre alors la plongée et naît une véritable passion. Pour la plongée, direction les îles Fidji... Actuellement en Australie, Thomas travaille pour pouvoir s'offrir son diplôme de moniteur de plongée. Sa passion, il l'explique ainsi : " la plongée est une méditation forcée, une belle thérapie et un moyen de partage partout dans le monde... ".
Et ses projets? " Bali pour la plongée puis je veux partir découvrir un autre univers , apprendre une troisième langue. J'hésite entre l'Amérique du Sud et le Japon".
La solitude lui pèse-t-elle? Pudique, il confesse que ce n'est pas tous les jours facile et que paradoxalement l'expérience est plus difficile à vivre lorsqu'il doit travailler et entrer dans une routine. A quand le retour à La Réunion? Pas dans l'immédiat, mais Thomas rêverait que ses enfants grandissent un jour dans son île...
En attendant il veut faire passer un message aux jeunes Réunionnais : " j'incite tous ceux qui hésitent à vivre leurs envies. Il faut réaliser ses rêves... Le voyage aide à murir. La barrière de la langue n'existe pas car il existe le sourire ".
Thomas le dit , aujourd'hui il est heureux, nullement attaché au matériel. Il vit son rêve et non pas celui que les autres auraient pour lui. Il caresse même un très beau projet, à terme il rêverait d'organiser des voyages thérapeutiques avec l'aide de spécialistes. Des immersions en milieu non maitrisés par les voyageurs, le tout encadré. La recette en tous cas a certainement été bénéfique pour lui...
Son arrivée au marathon du Luxembourg